Notre-Dame de la Clarté-Dieu

Trois cent mètres environ après le croisement, sur la droite, remarquables au milieu des immeubles récents, deux bâtiments anciens : la Mairie, ainsi qu'une Chapelle ancienne et le cimetière.
Après la chapelle, la route descend sur quelques dizaines de mètres dans un val au fond duquel court le ruisseau Grange et l'enjambe par un petit pont. A gauche après ce pont se dressent les premiers bâtiments agricoles d l'abbaye la Clarté Dieu ; après quelques mètres, un carrefour sur la gauche duquel est aménagé un parking d'une dizaine de places, devant l'entrée même de l'Abbaye Notre-Dame de la Clarté-Dieu, avec son portail caractéristique.

L'ensemble, comme de tradition pour les constructions cisterciennes, a été édifié ave les matériaux locaux ; comme les autres édifices civils ou religieux du pays toulousain (abbayes cisterciennes Notre-Dame de Belleperche, Notre-Dame de Granselve, les immenses vaisseaux médiévaux que sont la Cathédrale Sainte-Marie d'Albi, l'Eglise des Jacobins et la sublime et grandiose Basilique romane Saint-Sernin de Toulouse pour les plus connues), elle est entièrement maçonnée en "briques" rose de Toulouse, qui a donné son surnom à la Ville.


Le bâtiment abbatial vient d'être rénové et il est dans un état remarquable ; il abrite les services de la Médiatèque de la commune d'Eaunes. Les ruines de l'Eglise sont massives et impressionnantes par leurs dimensions ; elles donnent une idée des dimensions originelles de ce bâtiment ; choeur et transept sont classés monuments historiques.
L'histoire de cette abbaye est retracée ainsi sur la fiche qui lui est consacrée par le site "cister.net", véritable encyclopédie des abbayes cisterciennes.


Une voûte croisée d’ogives surmontait la nef et le transept, une vaste coupole de 9 mètres de diamètre couronnait l’édifice. La hardiesse de cette construction a très vite entraîné de sérieux désordres et la coupole a du être démolie en 1661.
L’édifice réalisé à cette époque adoptait la disposition des églises en croix latine, le chevet orienté vers l’est.
L’église du monastère d’ Eaunes était d’une ampleur que, ni la communauté résidente, ni la population environnante n’ont jamais justifiée. Seule l’envergure du projet cistercien peut permettre de comprendre l’ambition des constructeurs. Le faible taux d’occupation de l’église et les difficultés de tous ordres rencontrés par la communauté ont fait que dès le XVIIe siècle, l’église a été raccourcie : un mur a été édifié, séparant le corps principal de l’église des quatre travées de la nef.
Le bâtiment des moines a été modifié au XVIIe siècle lors des aménagements faits par l’abbé Barthélemy de Grammont . Il a été remanié dans l’esprit de l’époque, ample bâtisse dont le style se rapproche

Les transformations des bâtiments n’ont pas été sans lien avec les vicissitudes de la vie du monastère. Les nombreux legs et dons des premiers temps ont entraîné une rapide prospérité et ont permis de viser grand dans les projets. Ce qui a entrainé de nombreuses vocations, l’ampleur donnée à l’église en témoigne.L’apogée de l’abbaye semble être située vers le milieu du XVIe siècle, période où les terres régies par l’abbaye s’étendaient sur de vastes territoires de près de 4 000 hectares, dont les moines percevaient les bénéfices.
Un premier déclin au début du XVIIe siècle s’est soldé par des ventes de terres et diverses restrictions, notamment la diminution de la surface de l’église, amputée de près de la moitié.Un vaste projet de restauration de l’église a été rendu possible vers 1661, grâce à la générosité de l’abbé Barthélemy de Grammont, conseiller au parlement de Toulouse, devenu prieur d’ Eaunes en 1637. Cet abbé a consacré toute sa fortune à la restauration de l’édifice.

En 1932, l'édifice est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
En 1967, le choeur et le transept sont classés monuments historiques
Depuis l’acquisition du couvent par la mairie dans les années 1990, et la création de l'association " Renaissance du Patrimoine " des travaux importants de réhabilitation ont été successivement effectués.
De 1990 à 1995 : aménagements des extérieurs et nivellement de la partie détruite.
Entre 1995 et 1999 : réfection de la toiture des deux chapelles, des fonds baptismaux, celle du chœur,et du bâtiment des moines. la mise hors d’eau du sommet des murs, restauration des contreforts du chevet....
Le projet municipal de transformation en centre culturel du bâtiment des moines a débuté. La restauration des façades, des menuiseries est terminée."